LE PARC DU NOMBRE D'OR | JAVIER RIERA

UN PAYSAGE GÉOMÉTRIQUE PROFOND

Le nom du Parc de la Tête d’Or vient d'une ancienne légende selon laquelle un trésor serait enfoui, contenant un masque d’or.

Pour Javier Riera la légende du Parc constitue une métaphore poétique liée à la présence d'une énergie psychique sur le site. Il s’y trouve une lumière dorée enfouie, rayonnant d'un endroit inconnu, qui entre en résonance avec l’image de la lumière cachée à l'intérieur de chacun de nous.

Sur près de cent mètres de long, l’artiste imagine une projection conçue sur une relation intuitive et organique de connexion avec la nature. Constituée d’une longue séquence animée de motifs géométriques en évolution, elle fait apparaître un monde abstrait, profond, mathématique, dont les formes sont soigneusement étudiées pour créer une expérience d’immense ouverture sensorielle.

IMAGINAIRE

Dans l'œuvre de Javier Riera la nature est comprise comme un espace de connaissance, une zone de connexion nécessaire à l'équilibre de l'être humain sur terre, qui a été perdue mais qui peut être récupérée.
Bien que l’aspect visuel du lieu soit important pour l’artiste, une grande partie de son processus de création porte sur l’histoire du paysage, y compris sur les personnes qui l’habitent ou le visitent. Cette information lui permet de développer un motif ou une structure originale, tout en gardant un souvenir plus global du lieu au fur et à mesure du développement de l’œuvre.
Ses créations lumineuses, directement projetées sur la végétation et le terrain se basent sur une expérience d'intervention directe dans « l'espace et le temps du paysage ». Le travail de Riera s’inscrit dans le champ du Land Art auquel il ajoute le principe de respect absolu de l'espace. Ses interventions avec la lumière sont éphémères et ne laissent aucune trace sur le paysage.

La géométrie constitue plus qu’un ornement, elle renvoie à quelque chose de beaucoup plus profond La géométrie de Riera se comprend comme un langage naturel antérieur à la matière, capable d'établir avec elle une sorte de résonance subtile et révélatrice.
Les tracés géométriques avec lesquels l’artiste travaille sont réalisés dans un programme mathématique. Ils proviennent d'équations dans lesquelles sont introduites les séquences de Fibonacci, le nombre d’or et autres particularités numérales présentes dans la nature et la botanique. Pour ses réalisations, il bénéficie de la collaboration du laboratoire de mathématique de l'Université de Salamanque.